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Evènements, salons – mars 2010

  • Mars 2010

    • 1 mars

      Lyon 01/03-30/06/10

      1 mars 09:00 - 30 juin 23:00
      ateliers d'écriture
      •  

        « Quand le conteur est loyal avec l’histoire,
        alors à la fin le silence parlera ; quand
        l’histoire a été trahie, alors le silence n’est que vide ».

         

        Karen Blixen

         

        Je propose la création d’un atelier, selon le rythme d’un jour par mois, ouvert à quiconque désire s’affronter à sa propre écriture, la prolonger, la poursuivre. Comme il s’agit plus d’une expérience que d’un sens à transmettre, je suggère les orientations suivantes pour donner l’esprit de ce travail et de ce dialogue, que j’envisage un peu comme un lieu ouvert de création et le souci commun d’un esprit de transmission. Un séminaire, fondé sur la communauté du livre et le souci du geste créateur, puisant dans la littérature, la poésie, la philosophie et la psychanalyse. L’acte essentiel dans ces journées restant naturellement celui d’écrire.

         

         

         

        Fréquences de l’atelier ; un jour par mois, six heures sur une journée

         

        soit : 9 à 12 heures, 14 à 17 heures.

         

        Les rencontres ont lieu le samedi

         

        au 3 rue Hippolyte Flandrin 69001 Lyon 3 ème

         

        Les dates sont les suivantes –

         

        2009 : 19 septembre, 17 octobre, 21 novembre, 15 décembre.
        2010 : 16 janvier – 13 février – 13 mars - 24 avril – 22 mai – 19 juin

         

        Orientations

         

        1) Le fait même d’écriture :

        Ne pas chercher à bien écrire, à bien s’exprimer, ne pas chercher à être plus fort que le langage et les mots que nous portons tous de façon obscure et muette depuis le commencement. C’est une façon d’accueillir le vide et le silence qui permet peu à peu de se libérer du verdict de l’inexprimable. Le tâtonnement, l’obscur, le difficile, loin d’être des inhabiletés où des manques de maîtrise nous aident déjà à nous situer dans un rapport plus juste avec ce que nous pressentons. Un autre point qui me paraît important c’est d’être attentif à l’état vécu et corporel, dans lequel nous sommes lorsque nous tentons de nous frayer un passage à travers les phrases. Car il est plus difficile d’entrer dans le lieu où nous sommes créateur, de rétablir les ondes et le contact, leur trait vibratoire, que de se demander ce qu’on a à dire. Quand la sensation et les mots qui nous animent au dedans sont touchés justes alors le silence parle et place mystérieusement les résonances au bon endroit. C’est peut-être pour ça que nous sommes instinctivement captivés et attirés dans les livres que nous lisons ou dans la vie courante, quand l’écoute d’une voix nous donne ce sentiment de prendre son envol, de franchir son monde et de retourner naturellement vers sa source.

         

        Je crois qu’un Livre existe, créé et rêvé, en chacun, en même temps qu’une faculté langagière apte à s’exprimer lorsqu’on la sollicite selon les auspices du rythme et non selon le sens. C’est pourquoi il importe de suivre l’instinct en soi et quand il y a du blanc, de l’inexprimé, du sans suite, ou que la phrase passe à autre chose, d’écrire comme ça vient. On s’aperçoit très vite en écrivant que lorsqu’on arrête d’écouter pour comprendre il se passe autre chose. Que l’on ne pouvait pas prévoir avant. L’ignorance et l’inconnu nous aident à franchir les portes du rêve où les mots prennent corps et peu à peu, à travers les trous et le chaos, des harmonies s’organisent. C’est pour ça que l’écriture et la lecture ne sont pas des choses qu’il faille forcer mais plutôt accueillir, écouter et suivre. Cette écoute de soi, du silence, de la vigilance, de la patience et du rêve, sont d’autant plus importants que les multiples accès à nos phrases et à nos pages ne nous sont ouverts que sur la lancée de remémorations qu’en nous-mêmes déjà nous avions suscitées.

         

        2) L’expérience intérieure et l’espace de la rencontre :

         

        Dans l’écriture s’il est important tout de même de chercher à exprimer des contenus (des idées, du sens, de l’histoire) il l’est tout autant de recréer un espace de confiance et une réassurance dans le simple fait de se confier sans peur à la pente naturelle de nos intuitions et instinct de langage. D’ailleurs on ne devrait pas dire l’écriture mais les écritures tellement il est évident que chaque être humain possède en lui, un tour, une façon, une syntaxe, un mouvoir élargi des solitudes en pleine page éclairée de la mort et du soleil tout autant que dans le corps ébloui des figurants du silence qui semblent éternellement rêver d’être nommés par nous.

         

         

        Cette attitude de création, si elle est individuelle, solitaire est aussi une exigence spirituelle de l’époque tant il devient évident qu’il faudra partager de plus en plus le sens et l’expérience vécue des mots qui nous civilisent en commun. Dans ce quelque chose que chacun est le seul à pouvoir dire et écrire en son propre nom et que personne ne pourra jamais dire à sa place se recrée le lieu de dignité humaine où un être en éveille un autre et aide ainsi l’humanité entière à lutter contre l’avilissement du ressenti.

         

        3) Rendre sensible l’écoute de l’histoire

         

        Lorsque nous cherchons à nous exprimer nous ne voulons pas seulement dire quelque chose, communiquer, mais nous parlons quelque chose, nous sommes traversés par tous les effets de la rencontre avec l’autre. Ce sont souvent des chocs, des traumas, des évènements et des rencontres douloureuses qui figent la langue et l’histoire dans un impossible échange. C’est comme si la langue trébuchait et hésitait au coeur d’un trouble identitaire. Rendre sensible l’écoute de l’histoire redonne du sens aux émotions. Dans ce respect des obstacles et des hésitations, où se racontent les énergies et les silences de la vie, la confiance va plus vite que tous les gestes de comprendre.

         

        4) Déroulement concret des journées

         

        -partir d’un partage des expériences, où nous en sommes, ce que nous lisons, lecture de pages de carnet

         

        -lecture de textes d’écrivains mais aussi des textes d’enfants, de personnes dites en situation d’illettrisme, afin de travailler ensemble ce fait que lorsque le geste créateur est attaqué à l’intérieur c’est toute la possibilité de parler, d’écrire et d’échanger qui est en danger. Dans cet empêchement se produit comme un abandon de la parole en soi. Nous sommes tous concernés dans notre travail créateur par ces éclipses terribles de la vigilance de l’autre en nous.

         

        - il me semble nécessaire, matin et après-midi de consacrer au moins chaque fois 1heure 30 d’écriture pour s’engager suffisamment. Moment important, lorsque les textes sont écrits nous les écoutons. Mystérieusement l’écoute du texte des autres nous donne accès à ce que nous pressentions depuis toujours.

         

        -quantités de points de départs, de thèmes, sont possibles (inducteurs d’écriture). J’en établirai une liste, juste suffisante pour faire rêver. Mais nous serons attentifs à partir de situations vécues, rêvées, très proches de ces images corporelles, doutes et suspens, charmes et abîmes, qui revisitent les prières obscures de la vie et l’essentiel qui menace toujours de se perdre.

         

        - nous serons attentifs à cet abîme qui sépare les mots de ce que l’on ressent car seul cet écart est susceptible de rendre aux situations d’existence leurs pesanteurs indemnes, intactes, de rêver, aimer, créer, croire.

         

        Patrick Laupin

         

         

         

        Coût de 150 euros pour trois journées (1 trimestre)
        Joindre vos propres coordonnées et lettre d’accord.

         

        Bulletin d’inscription

         

        Faire parvenir à mon adresse ou par mail votre accord de participation à l’atelier.

         

        Patrick Laupin

         

        4 rue Rivet

         

        69001

         

        Tel – 04 78 39 07 88

         

        Portable – 06 73 26 91 65

         

        Mail – patrick.laupin@free.fr